Seria preciso ver se o Itamaraty não está ultrapassando suas funções enquanto instituições de Estado e se colocando a serviço dos interesses partidários do governo; pior, se posicionando na corrida oficial à presidência da República, usando recursos públicos para apoiar a candidata oficial, o que em princípio seria vedado pela legislação eleitoral.
Paulo Roberto de Almeida
De Paris, la dauphine de Lula se projette sur la scène international
Le Monde, 17.06.2010
Dilma Rousseff a profité du Mondial pour se projeter sur la scène internationale. C’est à Paris que la dauphine du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, candidate désignée du Parti des travailleurs (PT, gauche) à l’élection présidentielle (dont le premier tour est fixé au 3 octobre), a regardé le premier match de l’équipe du Brésil, mardi 15 juin. Elle était vêtue du maillot “auriverde” (vert et jaune) de la Seleçao.
Mercredi, son programme a été plus protocolaire : Mme Rousseff s’est entretenue avec la secrétaire nationale du Parti socialiste, Martine Aubry, et avec le président de la République, Nicolas Sarkozy.
A 62 ans, cette ancienne ministre, à la tête du cabinet présidentiel, ne s’est jamais soumise à l’épreuve du suffrage universel. Son principal atout est l’immense popularité de son mentor, qui finit son second mandat avec l’approbation de 80 % des Brésiliens. Pourtant, cette femme de caractère refuse de se considérer la simple continuatrice du président Lula.
“Le Brésil vit un moment très spécial, nous pouvons passer de la condition de pays émergent à celui de nation développée”, explique-t-elle dans un entretien au Monde. Cela suppose de maintenir au cours de la prochaine présidence (2011-2014) un taux de croissance de 5,5 % à 6 % par an.
“BONUS DÉMOGRAPHIQUE”
Le gouvernement Lula est parvenu à réduire le nombre de pauvres de 77 à 53 millions. Mais 19 millions de Brésiliens survivent encore dans des conditions d’extrême pauvreté et 34 autres millions vivent dans la précarité. “Le Brésil doit continuer à élargir sa classe moyenne, devenue majoritaire”, affirme Mme Rousseff.
A son avis, le pays bénéficie d’un “bonus démographique”, puisque la majorité de sa population (193 millions) est en âge de travailler. En huit ans, 14 millions d’emplois ont été créées. Désormais, le défi est de se doter d’un enseignement de qualité. “L’intégration des régions pauvres du Nordeste et du Nord exige une main d’œuvre plus qualifiée, il faudrait une école technique dans chaque ville de plus de 50 000 habitants”, plaide la candidate. Le gouvernement sortant a doublé le nombre d’écoles techniques existantes et créé quatorze universités. Pour disposer des ressources de l’Etat fédéral, les établissements sont soumis à une évaluation de résultats.
La croissance exige davantage d’investissement en recherche et développement. “Le Brésil n’est pas devenu un grand producteur de denrées alimentaires uniquement grâce à la qualité de ses sols et aux vertus de son climat, mais parce que notre excellence en matière de recherche agricole a permis de choisir les cultures adéquates, souligne-t-elle. De même, les immenses gisements de pétrole en eaux très profondes sous une croûte de sel [pre-sal] ont été découverts grâce à l’expertise de l’entreprise publique Petrobras.”
Pour surmonter le goulot d’étranglement des infrastructures, le gouvernement Lula a lancé en 2007 un vaste programme d’accélération de la croissance (PAC). Dilma Rousseff a d’ailleurs été présentée par le chef de l’Etat comme “la mère du PAC”, pour mieux l’associer au bilan de sa gestion.
LES ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS MIS À CONTRIBUTION
A en croire des sources non gouvernementales, moins de la moitié des projets ont été exécutés à ce jour. La candidate conteste ce chiffre et pointe du doigt la frilosité des investisseurs privés. “Le financement des grands travaux ne peut pas dépendre exclusivement de la Banque nationale de développement économique et social (BNDES), il faut que les établissements privés y contribuent aussi, tout en mettant au point de nouvelles formes d’ingénierie financière”, assure cette ancienne économiste. “La construction d’une centrale hydroélectrique comme Jirau et Santo Antonio demande cinq ans, les travaux sont bien avancés “, ajoute-t-elle.
Les grands travaux, comme la construction de Brasilia, se sont toujours soldés par un accroissement de la corruption au Brésil. Le pays est régulièrement épinglé à ce sujet par l’organisation non gouvernementale Transparency International. Le premier mandat du président Lula a d’ailleurs été entaché par un scandale qui a coûté son poste au prédécesseur de Mme Rousseff, José Dirceu, encore très influent au sein du PT.
“Nos institutions s’améliorent”, assure Mme Rousseff. Elle invoque la transparence des appels d’offres, la vigilance de la Cour des comptes et du ministère public. Le gouverneur de Brasilia, un opposant, a été emprisonné par la police fédérale pour avoir touché des pots-de-vin.
La dauphine de Lula n’admet pas le retard du gouvernement fédéral en matière d’insécurité, une question en tête des soucis de l’opinion. Afin d’éviter de recourir à l’armée pour le maintien de l’ordre, un corps d’élite, la Force nationale de sécurité publique, a été formé et entraîné en vue d’interventions rapides. Des prisons de haute sécurité ont permis d’isoler les chefs du crime organisé, ces narcotrafiquants qui avaient occupé des territoires abandonnés par l’Etat.
Mme Rousseff cite en exemple le bidonville Complexo do Alemao, à Rio de Janeiro. “Un téléphérique va désenclaver la favela et la relier au quartier résidentiel de Botafogo, explique-t-elle. La police a réoccupé le terrain, tandis qu’étaient installés de nouveaux services sociaux : écoles, centres de santé, sports.”
Soucieuse de ne pas se démarquer de son mentor, Mme Rousseff ne se laisse pas démonter à l’évocation des fréquentations douteuses du président Lula, du côté de Raul Castro ou de Mahmoud Ahmadinejad. “On ne fait pas de diplomatie en s’immisçant dans les affaires intérieures d’autres pays”, s’exclame-t-elle. “Les menaces, l’isolement ou les sanctions ne mènent à rien de constructif”, dit-elle à propos de Cuba et de la récente initiative de la Turquie et du Brésil sur le dossier du nucléaire iranien.
Avant même le début de la campagne officielle, la candidate du PT a réussi à rattraper dans les sondages son principal rival, le social-démocrate José Serra, ancien gouverneur de Sao Paulo. Mais comme pour le Mondial, rien n’est joué d’avance.
quinta-feira, 17 de junho de 2010
Uso da maquina publica para fins partidarios
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